[WSIS CS-Plenary] Re:_[africa_net]_Re:_[WSIS_CS-Plenary]_FWD:_precisions_sur_le_fonds_de_solidariténumérique

[djilali benamrane]

Bonjour Jean Louis, rebonjour Syslvestre.
Je voulais simplement rendre à Jean Louis ce qui lui
appartient. Au cours des présentations et des débats
de Bobigny au FSE c'est lui qui a développé des idées
et des propositions pertinentes alternatives et
complémentaires à ce qui se dit et s'accepte du côté
africain.
D'ailleurs ce qui a retenu le plus l'attention c'est
le peu de cas qui est fait à la société civile dans
les travaux préparatoires du SMSI qui est à peine
tolérée comme un intrus à qui on va donner 3 mn pour
s'exprimer sur des questions largement inspirées par
les Bill Gate et compagnie.
Il faut que nos gouvernants, les ténors des nations
unies et que les miliardaires gérant des
multinationales sachent qu'on sait et que les
mouvements altermondialistes progressent au Nord et
dans certains pays du Sud (Brésil Inde) pas
suffisamment en Afrique, mais viendra le temps où cela
peur changer et étonner. Il nous appartient d'être
conscient et de se lancer dans le débat sans
exclusive, sans exclusion.
Ajoutons à mes deux propositions 2 autres de Jean
Louis : 3. l'effacement et non la réduction de la
dette des pays pauvres (pour une affectation aux
besoins du secteur télécoms-TIC et géré au niveau de
l'UA), et 4. le retour au principe de la taxation par
répartition des communications internationales voix
et données (ce qui permet à l'ensemble des opérateurs
publics de télécommunications des PeD de recueillir DE
DROIT leur quote-part financière dans cet échange et
ainsi reconstituer leur capacité d'autofinancement).
Djilali  
--- Fullsack Jean-Louis <jlfullsack at wanadoo.fr> wrote:
> Bonjour Sylvestre
> 
> Je ne peux qu'être d'accord avec toi sur ce débat
> autour du "financer quoi
> et comment" en Afrique. Comme le dit avec sa
> conviction et son engagement
> notre ami Djilali nous en avons débattu au FSE
> pendant toute une après-midi;
> représentants du Nord et du Sud.
> Je peux te dire que le débat au FSE était bien plus
> intéressant que les
> opinions souvent conformistes exprimées à Genève
> lors des PrepComs. Cela
> grâce aux africains présents à Bobigny et qui
> -contrairement à leurs frères
> à Genève- s'interrogent sur le fond quant à
> l'opportunité du "Fonds de
> Solidarité Numérique" (FSN) et osent le mettre en
> cause avec une
> argumentation pertinente.
> Ne nous voilons pas la face : le financement -quelle
> qu'en soit la forme-
> est la condition sine qua non pour permettre à
> l'Afrique de disposer d'une
> infrastructure minimale qu'elle pourra utiliser sous
> les diverses formes que
> permettent la technologie et l'offfre de services
> actuelles et que ses
> populations et communautés auront librement
> déterminées comme correspondant
> à leurs besoins et à leur vision.
> Ce que pense CSDPTT et que j'ai exposé au dernier
> PrepCom c'est qu'en
> matière de financement, comme ailleurs, il n'y a pas
> de solution miracle ni
> d'exclusivité : le FSN  est simplement une
> proposition alternative. Alors ne
> soyons pas dogmatiques comme le sont tous les
> "supporters" inconditionnels
> du FSN, c'est-à-dire la totalité des délégations
> gouvernementales africaines
> et la grande majorité des africains de la Société
> Civile présents dans les
> PerpComs. Et c'est ce dernier aspect qui doit nous
> interpeller. Il faut
> absolument que "l'autre Société Civile africaine"
> fasse davantage entendre
> sa voix et participe au débat général, ouvert et
> sans exclusive, sur ce
> problème fondamental.
> Pour ce qui me concerne, je soutiendrai toujours
> l'approche ouverte et sans
> exclusive pour la recherche de mécanismes de
> financement qui sont les plus
> supportables et qui n'atteignent pas à la dignité
> des pays et des
> populations africains, en donnant la priorité
> absolue à ceux des mécanismes
> qui me paraissent être la reconnaissance de leurs
> DROITS. C'est pour cela
> que j'ai proposé d'une part dans le cadre de la
> remise de la dette publique
> des PeD un mécanisme de financement des
> infrastructures télécoms abondé par
> la part de cette dette qui relève du secteur
> télécoms-TIC et géré au niveau
> de l'UA, et d'autre part le retour au principe de la
> taxation par
> répartition des communications internationales -voix
> et données- qui permet
> à l'ensemble des opérateurs publics de
> télécommunications des PeD de
> recueillir DE DROIT leur quote-part financière dans
> cet échange et ainsi
> reconstituer leur capacité d'autofinancement. NOUS
> SOMMES LOIN DE LA CHARITE
> !
> Ceci étant, si nos accros du FSN décrochent en plus
> quelques milliards ce ne
> sera jamais de trop. A condition qu'ils ne
> s'évanouissent pas en partie dans
> "la nature", qu'ils soient affectés à leur objet et
> correspondent à un
> besoin public, par respect de la solidarité. Nous
> avons en effet quelques
> craintes qu'elles pourraient aussi servir, dans
> l'esprit des protagonistes
> "de haut niveau" du FSN, à davantage promouvoir la
> concurrence que conforter
> les services publics. Cela correspond d'ailleurs à
> la conception néolibérale
> dominante dans les mêmes "cercles", notamment autour
> de la Présidence du
> Sénégal.
> Ceux qui sont intéressés par les propositions de
> CSDPTT en matière de
> financement du développement des télécommunications
> et des TIC, trouveront
> mon exposé au FSE (et au SMSI) avec l'ensemble des
> mesures proposées sur le
> site CSDPTT www.csdptt.org (documents).
> Avec mes excuses pour la longueur de mon courriel et
> mes salutations
> cordiales aux amis de la liste
> Jean-Louis Fullsack


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Djilali Benamrane : dbenamrane at yahoo.com
Tél/Fax : (331) 01 45 39 77 02 Paris - France
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Groupe de discussion: http://www.egroups.com/list/afriqueglobalization

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