[WSIS CS-Plenary] FREEDOM FOR/APPEL POUR LA LIBÉRATION DE KHAWAR MEHDI RIZVI
Meryem Marzouki
marzouki at ras.eu.org
Fri Feb 6 11:49:26 GMT 2004
Dear all, chers tous,
Speaking of "information society", please find hereafter a call to free
KHAWAR MEHDI RIZVI, a Pakistani journalist. Signatures can be made at:
http://www.freekhawar.org/
À propos de "société de l'information", veuillez trouver ci-dessous
l'appel pour la libération de KHAWAR MEHDI RIZVI, journaliste
pakistanais. On peut signer à: http://www.freekhawar.org/
Meryem
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FREEDOM FOR KHAWAR MEHDI RIZWI
A Pakistani journalist named Khawar Mehdi Rizwi disappeared on December
16th 2003. The same day, two French reporters whom he was working with
– reporter Marc Epstein and photographer Jean-Paul Guilloteau, from the
weekly newsmagazine L'Express – were arrested in Karachi. Both men were
accused of travelling to the Afghanistan border area without proper
authorization. Along with Khawar, they had been investigating taleban
activity in the region in the days leading up to their arrest.
The French journalists spent 8 days in a Karachi jail and returned to
France on January 14th 2003, a month after their initial arrest. In the
interval, they were sentenced to 6 months in prison. After filing an
appeal in the Sindh High Court the jail sentence was repealed and they
were ordered to pay a large fine. Both were charged for a simple
administrative error: they were guilty of travelling to an area
off-limits according to the restrictive visas delivered by Pakistani
authorities to visiting reporters. Strong diplomatic pressure from the
French government led to their relase.
During their ordeal, there was no news of Khawar Mehdi Rizvi. Concerned
about his whereabouts, his brother filed a petition for habeas corpus.
Over a 40 day period, the Pakistan authorities denied detaining Khawar,
despite the fact that he was paraded several times on Pakistan State
television surrounded by policemen!
In its reports, Pakistan TV accused him of having “fabricated a fake
video documentary” with the aim of damaging the country’s image. Both
French journalists formally deny this: “I made the video pictures
myself for the web site of L’Express”, explained Marc Epstein, a
frequent visitor to Pakistan who has worked on the magazine’s foreign
desk since 1989. “I filmed them near the border with the magazine’s
camera and on my own initiative. They show real taleban, including a
man who was later identified as a third-level local taleban commander
by a Western intelligence agency.”
Sunday January 25th, two days after the Pakistani president, general
Pervez Musharraf was asked live on CNN about Khawar’s whereabouts, the
reporter was suddenly “found” in a police station in Quetta (in western
Pakistan). “I am really mentally tired and suffered a lot”, he told
reporters. “Today I saw the sky after weeks in police custody.”
Khawar has been charged with “sedition” and “conspiracy” under Article
124-A of the criminal code, which carries a maximum penalty of life
imprisonment. Yet his only crime was to perform his job as a fixer
(translator and guide) for the reporters of L’Express. His French
colleagues are campaigning for his immediate release.
Over the past few years, Khawar Mehdi Rizwi has worked extensively for
the Western media (The New York Times, The Chicago Tribune, Le Monde,
Libération, L'Express TF1, France 2, France 3, Arte, Radio France
Internationale, …). Several reports he contributed to have received
journalism prizes for their excellence.
Only a person who has never met Khawar could think him capable of
fabricating “a fake documentary on fake taliban in a fake training
camp”, as Pakistan television would have us believe. He is a patriot.
In the months that followed the attacks on September 11th, he was
unhappy with the way some Western journalists were portraying his
country : “The foreign media does not always reflect the diversity of
opinion that exists here in Pakistan”, he said. “Extremists are a small
minority.”
Khawar is also active in charity work and has helped set up in Peshawar
a hospital open to destitute children, the Aziza Health Care Centre.
The Human Rights Commission of Pakistan, Reporters Without Borders,
Amnesty International, Human Rights Watch, the Committee to Protect
Journalists (CPJ) and others have come to his support. The French
Foreign Affairs Ministry, the State Department in Washington and the US
Ambassador to Pakistan have all expressed their concern.
Khawar is being charged at a particularly bad time for the freedom of
the press in Pakistan. Several local journalists have been arrested or
intimidated recently, despite protests from human rights organizations.
As a Pakistani citizen, Khawar Mehdi Rizwi has not violated any law by
going to the border area. If there is proof of his implication in an
illegal activity, let it be produced in a court of law. But if no such
proof exists, we demand his immediate release.
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APPEL POUR LA LIBÉRATION
DE KHAWAR MEHDI RIZVI
Un journaliste pakistanais, Khawar Mehdi Rizvi, a disparu le 16
décembre 2003. Ce jour-là, deux journalistes français avec lesquels il
travaillait -- Marc EPSTEIN et Jean-Paul GUILLOTEAU, de l'hebdomadaire
L'EXPRESS -- ont été arrêtés pour s'être rendus sans autorisation dans
la zone frontalière avec l'Afghanistan. Ensemble, les trois hommes
enquêtaient sur l'activité des talibans dans la région.
Les deux journalistes français, qui ont passé 8 jours en prison en
décembre, ont regagné la France le 14 janvier 2003 après avoir été
condamnés dans un premier temps à 6 mois de prison puis, en appel, à
une simple amende. Une simple faute administrative leur était reproché
: ils se sont rendus dans des régions où le visa de presse restrictif
délivré par les autorités ne leur permettaient pas d'aller. Les
pressions diplomatiques de la France expliquent largement ce dénouement
heureux.
Pendant ce temps-là, on restait sans nouvelles de Khawar Mehdi Rizvi.
Inquiet, son frère a introduit une action en justice. Quarante jours
durant, les autorités pakistanaises ont nié qu'elles détenaient le
journaliste, alors même que Khawar était paradé devant les caméras de
la télévision d'Etat, entouré de policiers !
Dans ses reportages, la télévision accusait Khawar, ainsi que les deux
envoyés spéciaux de L'Express, d'avoir fabriqué " un faux reportage ",
destiné à ternir l'image du pays. Les journalistes français le nient
catégoriquement : " Ces images étaient destinées au site web de
L'Express, explique Marc Epstein, grand reporter à l'hebdomadaire
depuis 1989 et familier du Pakistan. Je les ai filmées dans la zone
frontalière, avec la caméra vidéo de mon journal et à mon initiative.
Elles montrent de vrais talibans, dont le commandant local a été dûment
identifié par une agence de contre-espionnage occidentale. "
Dimanche 25 janvier, enfin, 48 heures après que le président du
Pakistan, le général Pervez Moucharraf, ait été interrogé par CNN sur
le sort de Khawar Mehdi Rizvi, ce dernier a enfin été " localisé " dans
un poste de police de Quetta (ouest du pays). Selon nos informations,
il a été maltraité pendant sa mise au secret. Lors d'une brève
rencontre avec un journaliste, il a déclaré : " Je suis mentalement
très fatigué. J'ai beaucoup souffert et aujourd'hui je vois le ciel
pour la première fois après des semaines de garde à vue. "
Khawar est accusé de " sédition " et de conspiration contre l'Etat. Il
risque la prison à vie. Mais son seul crime est d'avoir fait son
travail de journaliste, comme guide-interprète auprès des envoyés
spéciaux de L'Express. Ces derniers mènent campagne pour sa libération
immédiate.
Depuis de nombreuses années, Khawar a souvent collaboré avec des
journalistes de la presse internationale (TF1, France 2, France 3,
Arte, RFI, Le Monde, Libération, L'Express, mais aussi The New York
Times, Chicago Tribune…) Plusieurs de ces reportages ont obtenu des
prix, en raison de leur qualité remarquable.
Seuls ceux qui n'ont jamais rencontré Khawar le croient capable de
fabriquer un " faux documentaire à l'aide de faux talibans, dans un
faux camp d'entraînement ", selon la version de la télévision d'Etat
pakistanaise. C'est un patriote, au contraire. Dans les mois qui ont
suivi les attentats du 11 septembre 2001, il se plaignait amèrement de
l'image que les journalistes occidentaux donnaient de son pays : " Les
médias étrangers ne reflètent pas la diversité des opinions au
Pakistan, disait-il. Les extrémistes sont très minoritaires. "
Khawar est également actif dans des œuvres caritatives. Il a participé,
en particulier, à la fondation d'un hôpital destiné aux enfants démunis
: le Aziza Health Care Centre
La Commission Pakistanaise des droits de l'Homme, Reporters sans
Frontières, Amnesty International, Human Rights Watch, le Committee to
Protect Journalists (CPJ, Etats-Unis) et d'autres ont adopté la cause
de Khawar. Après le ministère des Affaires étrangères en France, le
département d'Etat à Washington et l'ambassadeur des Etats-Unis à
Islamabad ont publiquement fait part de leur inquiétude quant à son
sort.
Son inculpation intervient dans un contexte de répression contre la
presse pakistanaise. Plusieurs cas d'arrestations de journalistes
locaux sont dénoncés par les organisations de défense des droits de
l'homme.
En tant que citoyen Pakistanais, Khawar Mehdi Rizvi n'a enfreint aucune
loi en se rendant dans la zone frontalière. Si une preuve existe de son
implication dans une activité illégale, qu'elle soit présentée devant
une cour de justice dans le respect de la loi. Si aucune preuve
n'existe, nous exigeons sa libération immédiate.
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