[WSIS CS-Plenary] IFEX-TMG Statement on Tunisia

Steve Buckley sbuckley at gn.apc.org
Thu Mar 2 13:29:22 GMT 2006


[english below]

[ IFEX-tmg ] Communiqué commun des membres de IFEX-TMG:

1 mars 2006

Des groupes de liberté d'expression appellent la Tunisie à libérer Mohammed 
Abbou et tous les autres prisonniers d'opinion
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A l’occasion du premier anniversaire de l'emprisonnement de l’avocat et 
défenseur de droits humains Mohammed Abbou, les groupes internationaux de 
liberté d'expression saluent le récent élargissement de 
nombreux  prisonniers d’opinion tunisiens et notamment le journaliste, 
Hamadi Jebali, emprisonné durant plus de 15 années ainsi que les jeunes de 
Zarzis, dont la libération était au coeur d'une campagne internationale. 
Cependant ils expriment leur consternation quand au maintien en prison 
d'Abbou et l'escalade des violations liées à la liberté d’expression.

Abbou a été emprisonné 1 mars 2005 et condamné à l’issue d’un procès 
inéquitable sur la base d’une charge «d’agression» non prouvée, et pour la 
publication d’une information «de nature à troubler l’ordre public» et 
«outrage à l’institution judiciaire».
Ce cas est l’un d'une série de cas d’atteinte à la liberté d’expression 
documentés par le groupe d’observation de la Tunisie (TMG) comprenant 14 
membres.

La liberté de réunion est sévèrement restreinte. Partis politiques, groupes 
de droits humains et activistes de la société civile ont été physiquement 
empêchés par la police de tenir des réunions pacifiques dans des lieux 
privés. Des réunions de l’Association tunisienne des femmes démocratiques 
(ATFD), du Forum démocratique pour le travail et la liberté (FDLT), du 
Conseil national pour les libertés (CNLT),  ainsi que plusieurs réunions de 
la ligue tunisienne de droits de l'homme (LTDH) ont tous été interdits 
dernièrement.

Le contrôle sur des téléphones, des fax et l'Internet sont toujours en 
vigueur trois mois après la tenue du sommet sur la société de l'information 
(WSIS) en novembre 2005. Les services de sécurité ont interpellé plusieurs 
défenseurs de droits de l'homme en février, y compris des membres du bureau 
de rédaction du journal interdit Kalima et confisqué des copies du journal 
en leur possession.
Les autorités tunisiennes ont interdit la diffusion d'hebdomadaires tel que 
Al Maoukif, organe du  Parti d'opposition PDP ainsi que Akhbar Joumhouria. 
Les journaux étrangers ont fait face à des interdictions de diffusion, 
notamment le quotidien français Le Monde et le magazine Al Maraa Al Youm 
édité à Dubai.

En dépit de l'abrogation du système de dépôt légal qui obligeait les 
périodiques tunisiens à envoyer à l’administration les copies des journaux 
avant leur diffusion, le système est toujours en vigueur pour la presse 
étrangère. Il permet aux autorités de réduire au silence les médias qui 
critiquent le gouvernement et évoquent les sujets tabous.

Nous appelons le gouvernement tunisien:
- libérer Mohammed Abbou et tous les prisonniers d’opinion encore détenus.
- Cesser la censure des publications en Tunisie, en usant du système du 
dépôt légal pour arrêter la distribution des médias étrangers.
- lever  les obstacles légaux qui supposent que  les nouveaux périodiques 
doivent être officiellement enregistrés avant leur publication.
- autoriser la diffusion de radios indépendantes.
- assurer la liberté de réunion à toutes les ONG indépendantes et tous les 
partis
- cesser le harcèlement et l'intimidation des défenseurs de droits de l'homme

  Note aux journalistes :

Le groupe d'observation de la Tunisie (TMG) est une coalition de 14 
organisations créée en 2004 pour suivre de près la liberté d'expression en 
Tunisie dans les mois qui conduisent au Sommet Mondial sur la Société de 
l'Information (SMSI) et dans les mois qui suivent. Ces 14 organisations 
sont toutes membres de l'Echange international de la liberté d'expression 
(IFEX), un réseau mondial de 72 organisations nationales, régionales et 
internationales engagées dans la défense de la liberté d'expression.

Les membres du TMG sont :

ARTICLE 19, Royaume-Uni
L'Association mondiale des journaux (AMJ), France
L'Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), Canada
Le Centre PEN norvégien, Norvège
Le Comité des écrivains en prison du PEN international (WiPC), Royaume-Uni
La Fédération internationale des journalistes (FIJ), Belgique
Index on Censorship, Royaume-Uni
International Federation of Library Associations and Institutions (IFLA), 
Pays-Bas
Journalistes canadiens pour la liberté d'expression (CJFE), Canada
Journaliste en danger (JED), République démocratique du Congo
Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibie
L'Organisation égyptienne des droits de l'homme (EOHR), Egypte
L'Union internationale des éditeurs (UIE), Suisse
World Press Freedom Committee (WPFC), États-Unis

Plus d'information:

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter Steve Buckley, 
l'AMARC, tél: +44 114 2201426, courrier électronique: sbuckley at gn.apc.org; 
ou Alexis Krikorian, l'UIE, tél: +41 79 214 55 30, courrier électronique: 
krikorian at ipa-uie.org, Internet: http://campaigns.ifex.org/tmg

//
[english]
[IFEX-TMG] The following is a joint statement by members of the IFEX-TMG:

1 March 2006

Freedom of expression groups urge Tunisia to release Mohammed Abbou and all 
other remaining prisoners of opinion
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On the first anniversary of the jailing of Tunisian internet writer, lawyer 
and human rights activist Mohammed Abbou, international freedom of 
expression groups welcomed the recent release of many Tunisian prisoners of 
opinion including journalist, Hamadi Jebali, imprisoned for more than 15 
years, and the youth of Zarzis, whose release was the focus of an 
international campaign, but expressed dismay at the continued incarceration 
of Abbou and the escalation of other free speech violations.

Abbou was jailed on 1 March 2005 and subsequently prosecuted at an unfair 
trial, on a highly questionable charge of "assault", for publishing 
information that "would disturb public order" and for "insulting the 
judiciary". His is just one of a series of cases of free speech rights 
abuse documented by International Freedom of Expression Exchange (IFEX) 
member groups, including 14 members of the IFEX Tunisia Monitoring Group.

Freedom of assembly is severely restricted. Political parties, human rights 
groups and civil society activists have been physically prevented by police 
from holding peaceful gatherings on private premises. Meetings of the 
Tunisian Association of Democratic Women (ATFD) and the Democratic Forum 
for Labour and Freedom (FDLT), National Council Freedoms (CNLT) in Tunisia 
and meetings of the Tunisian Human Rights League (LTDH) have all been banned.

Controls on phones, faxes and the internet are still in place three months 
on from the World Summit for the Information Society (WSIS) in November 
2005. The security services summoned several human rights defenders in 
February, including members of the editorial board of the banned newspaper 
Kalima, searched them and confiscated copies of the newspaper in their 
possession.

Tunisian authorities have blocked publication of the weeklies al Maoukif, 
published by the opposition Democratic Progressive party, and Akhbar al 
Joumhouria. Foreign papers have faced bans on distribution including the 
French Paris daily Le Monde and the magazine al Maraa al Youm published in 
Dubai.

Despite the repeal of the dépôt legal system which required copies of 
Tunisian periodicals to be sent to officials, the system still applies to 
the foreign press. It allows the authorities to silence media that 
criticise the government or raise taboo subjects.

We urge the Tunisian government:

·         To free Mohammed Abbou and all remaining prisoners of opinion.
·         To stop the censorship of publications in Tunisia, and use of the 
dépôt legal system to stop the distribution of foreign media.
·         To lift the legal requirement that new periodicals must be 
officially registered prior to publication.
·         To allow independent broadcasters to establish.
·         To allow freedom of assembly for all independent NGOs and parties
·         To end the harrassment and intimidation of human rights defenders

-ends-

Note to editors:

The Tunisia Monitoring Group (TMG) is a coalition of 14 organisations set 
up in 2004 to monitor freedom of expression in Tunisia in the run up to and 
following the World Summit on the Information Society (WSIS). The 14 
organisations are all members of the International Freedom of Expression 
Exchange (IFEX), a global network of 72 national, regional and 
international organizations committed to defending the right to freedom of 
expression.

Members of the TMG are:

ARTICLE 19, UK
Canadian Journalists for Free Expression (CJFE), Canada
Egyptian Organization for Human Rights (EOHR), Egypt
Index on Censorship, UK
International Federation of Journalists (IFJ), Belgium
International Federation of Library Associations and Institutions (IFLA), 
The Netherlands
International Publishers' Association (IPA), Switzerland
Journaliste en danger (JED), Democratic Republic of Congo
Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibia
Norwegian PEN, Norway
World Association of Community Radio Broadcasters (AMARC), Canada
World Association of Newspapers (WAN), France
World Press Freedom Committee (WPFC), USA
Writers in Prison Committee of International PEN (WiPC), UK

More information:

For further information, contact Steve Buckley, AMARC, tel: +44 114 
2201426, e-mail: sbuckley at gn.apc.org; or Alexis Krikorian, IPA, tel: +41 79 
214 55 30, e-mail: krikorian at ipa-uie.org, Internet: 
http://campaigns.ifex.org/tmg






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